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Cocons

Le cocon, symbole de renaissance, de vie dans la vie, parallèle, méditative, éveille notre conscience sur la fragilité, la précarité des choses. A travers son œuvre, fruit de ses blessures, Isabelle nous invite à cet éveil, cette exploration des différentes strates de la vie, remodèle la matière existante, usée, pour en extraire une nouvelle fonction et nous prouver que sinon dans l’oubli, rien ne meurt, tout se régénère…

Au-delà des limites de la vie, existe l’espoir, la régénération instinctive de l’âme, comme un refus de baisser les armes, comme un aveu de lumière aux jours les plus noirs.

Au-delà des chairs meurtries existe le combat, violent, enfoui, que seuls les yeux trahissent, sombres, portant de tourments en supplices l’Homme qui jusqu’à son dernier souffle le mènera.

Au-delà du concret, existent les rêves, qui nous renvoient aux portes de la réalité, démontrant toute la vanité d’un monde finalement abstrait, qu’il n’est en leur sein que l’idée d’une trêve.

Au-delà des êtres, existe la fonction de matières qui peuvent survivre à l’usure relative du temps, à la société de surconsommation, à son déclin latent, pour qu’au milieu de leurs cendres une nouvelle vie se régénère.

Espoir, combat, rêve et matière,

quatre mots qui subsistent pour définir la richesse de l’œuvre d’Isabelle, son émotion, pour comprendre sa renaissance au cœur même de ses cocons et se souvenir qu’au-delà des arts sont avant tout les artistes.

Jean-Paul MOREIRA

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